Ce film est un collage constitué de différents extraits de grands films, surtout américains. En commençant par une scéne romantique entre Humphrey Bogart et Lauren Bacall, il passe ensuite à travers tous les genres de films: western, film noir, film d’aventure, film fantastique… Les personnages, toujours de grandes stars hollywoodiennes, cèdent la place les uns aux autres au fur et à mesure que l’aventure progresse.
Catherine Poncin mène depuis 1986 une recherche photographique et plastique engagée sous le titre générique De l’image par l’image. Utilisant des photographies trouvées aux puces, dans la presse ou dans les fonds d’archives des musées, Catherine Poncin les rephotographie de façon méthodique : travail passant par le recadrage, un retirage à gros grain et la décontextualisation de l’image originelle.
Les images retenues par l’artiste ont pour point commun de renvoyer à la quotidienneté, aux scènes de la vie courante – un critère de banalité et d’anonymat conférant aux thèmes fétiches de cette œuvre une dimension universelle. Chaque cliché, s’il tend vers la totalité, incline cependant autant vers son propre anéantissement.[…]
Quoique neuves par l’apparence, les images de Catherine Poncin renvoient ainsi au plus ancien statut de l’image, celui de l’icône, qu’elles actualisent et restituent du même coup à son caractère univoque. L’icône, cette représentation qui incarne et contient, se présente ici de manière paradoxale : image réglée par le principe de l’insert et du grossissement pour véhiculer une sensation de lointain, d’évanescence, d’oubli en constitution. L’impression qui prévaut est celle d’une mise à distance, d’un écart suggéré plus qu’avoué entre le représenté et la représentation (l’effet du flou et du recadrage, notamment).
Extrait d’un texte de Paul Ardenne, dans le magasine Art press n°214, Juin 1996
Les feuilles frissonnent et caressent le paroi.
La ligne devient courbe au passage d’un flux d’air.
C’est une avancée à travers le mouvement, la frontalité devient alors profondeur.
Ce dispositif est une grille de feuilles de papiers. Ce quadrillage se met en mouvement grâce à deux ventilateurs placés au sol qui diffusent un flux d’air de façon aléatoire. Les ventilateurs sont pivotants ce qui permet une modulation de l’agitation du papier. Cette fragmentation du support déstructure l’image projetée. Le spectateur est face à une structure de papiers volants. Le zoom permanent dans l’image amène une perte de repéres des plans.
Le son léger et constant des ventilateurs poétise l’ensemble et engage le spectateur dans une idée d’avancée, d’un passage à travers l’image.
Le Larsen est un effet sonore qui génère lui-même ses propres accidents. Son fonctionnement s’établit en liaison à un feed-back positif dont la Raison dépasse 1. Ce phénomène acoustique devient un système autonome qui peut-être régulé par un feed-back négatif.
CAUTION annonce aucun moyen participatif. Ce site fonctionne sur le modèle du larsen par essence. Il se démultiplie, se re-génère par l’intermédiaire d’un envahissement de l’écran, de 44 fenêtres ”popups” (simulation de labyrinthe) comportant chacune 44 larsens singuliers. Cela amenuise la mémoire du navigateur et le fait ”buger”.
Il peut y avoir un seul lieu, mais trois épisodes successifs dans le lieu.
Dans celle de la danse de Salomé et de la décapitation de Saint Jean-Baptiste, dans une perspective centralisée, Salomé est présentée trois fois : Elle danse, elle prend la tête de Saint Jean-Baptiste et elle la porte à Hérode sur la droite.
Question d`unité de lieu, de temps, d’action
Il peut y avoir une unité de lieu et d’action avec trois temps différents, parce que ces artistes savaient parfaitement bien qu’un tableau se regarde dans le temps. » (Daniel Arasse)
Dans le domaine de la photographie et de l’art numérique, on nomme photomosaïque une image — la plupart du temps une photo — reconstituée par la juxtaposition d’images plus petites de couleur moyenne adéquate. Vue à une distance normale, on reconnaît l’image de départ, mais en agrandissant, on reconnaît les centaines, voire les milliers de photos qui la composent.
Une photomosaïque est en fait, une image composée d’images.
Les photomosaïques sont produites grâce à des algorithmes exécutés par des ordinateur.
Ainsi, j’ai considéré la photomosaique comme une extension du split screen. En effet, la photomosaique engendre la création d’un grand écran (image) par la multiplication de petits écrans (images).
Les Lois de l’Attraction, 2003
Découvrez cette comédie dramatique basée dans un campus américain, du réalisateur Roger Avary, avec James Van Der Beek, Shannyn Sossamon, Jessica Biel,…
Date de sortie : 07 Juin 2006
Réalisé par Hans Canosa
Avec Helena Bonham Carter, Aaron Eckhart, Nora Zehetner
Durée : 1h 25min.
Année de production : 2004
Titre original : Conversations with other women
Synopsis:
Un homme, une femme.
Leurs retrouvailles un soir de mariage.
Quelques coupes de champagne et le passé refait surface…
Le principe du split screen
Pour Conversation(s) avec une femme le réalisateur Hans Canosa a utilisé le split screen : ce procédé consiste à diviser le cadre en plusieurs parties (ici, deux) pour obtenir une image formée d’élements divers.
Canosa s’est servi de ce système afin d’impliquer émotionnellement le spectateur : il peut en effet entendre les dialogues et voir les réactions des personnages en même temps. De plus, il est ici plongé « dans une histoire d’amour inhabituelle et [le split screen] lui permet de partager l’intimité des personnages, ce qui est impossible en temps normal », confie le réalisateur.
Une valse à deux caméras
Afin de mettre en place le principe de split screen, chaque scène était tournée par deux caméras. Les deux acteurs principaux, Helena Bonham Carter et Aaron Eckhart, conscients que chacun de leur mouvement, de leur réaction, étaient susceptibles de se retrouver à l’écran, ont dû collaborer comme un duo de musiciens, travaillant leurs dialogues et leurs gestuelles en fonction de l’autre.
Critiques:
Au-delà de la prouesse technique, la prestation des deux acteurs est admirable, et l’émotion authentique.
Le jeu exceptionnel du couple d’acteurs, (…) sur le fil de la spontanéité et de l’improvisation, autorise à entrer dans l’intimité de ce huis clos amoureux. Et nous permet de rêver : et si l’irréparable était réparable ?
(…) « Conversation(s) avec une femme » jouit surtout d’une écriture formidable. (…) la prestation des acteurs rend cette histoire particulièrement émouvante. Infos
Le stéréoscope est un instrument qui permet de faire apparaître des images en trois dimensions en présentant aux yeux un point de vue légèrement différent de la même scène ; en essayant de concilier cette différence, l’œil est amené à voir en volume. Dans le film Stéréoscope, l’artiste utilise la technique inverse. Un écran divisé démembre la réalité tridimensionnelle en différentes réalités complémentaires mais désynchronisés